Comme le montrent les statistiques de l’INSEE et les chiffres des élèves dans nos écoles, le nombre de jeunes à La Tranche sur Mer baisse régulièrement alors que la population globale augmente.
Ce constat pose question. Pourquoi cette baisse ? Quelles conséquences ? Quels remèdes ?
Pourquoi ?
L’une des principales raisons est la difficulté des jeunes ménages à s’installer chez nous. Trouver des locations s’assimile à un vrai parcours du combattant. L’offre est réduite, certains propriétaires préférant louer en saison plutôt qu’à l’année.
Construire sa maison est aussi compliqué, car il faut d’abord trouver un terrain à un prix raisonnable. L’attractivité de la station entraine un marché foncier hors des capacités financières des jeunes ménages et les conduit à chercher en rétro-littoral.
Conséquences ?
Le résultat le plus significatif s’apprécie dans la baisse des effectifs scolaires. Les nouveaux élèves en maternelle ne compensent pas les passages en 6ème. L’apport des communes voisines ne compensera pas toujours ce déficit. Nous pouvons craindre l’avenir pour conserver toutes nos classes. Ce serait dommage alors que la commune a fait l’effort d’une réhabilitation extension de l’Ecole de la Mer.
Quels remèdes ?
Pour les locations, c’est compliqué :
Le principe pour la réalisation d’une opération immobilière par Vendée Habitat Rue des Campeurs a été adopté par le Conseil le 6 juillet dernier. Le projet porte sur la construction de logements de mixité sociale, soit 10 locatifs de type T2. Mais quel type de mixité sociale. Quels seraient les bénéficiaires ? Le Maire n’a pas répondu à nos questions sur le sujet.
D’autres solutions existent et sont mises en œuvre dans d’autres communes soumis aux mêmes difficultés que nous.
Exemples :
- Les Sables d’Olonne souffrent d’un manque criant de logement à louer à l’année. Pour enrayer le phénomène des quotas de locations touristiques ont été instaurés par quartier. Le nombre de locations de vacances est bloqué au bénéfice des locations à l’année. Même chose à Saint Malo.
- La mairie de L’Ile d’Yeu s’engage à vendre des terrains pour sept familles islaises. Le 20 juin dernier, la municipalité de l’Ile d’Yeu a procédé en séance publique, à un tirage au sort pour l’attribution de sept terrains communaux, suite à un appel à candidatures lancé en avril dernier.
- Le Bail Réel Solidaire (BRS) mis en œuvre aux Sables d’Olonne. Ce dispositif permet de faciliter l’accession à la propriété en dissociant le foncier et le bâti. Le particulier peut construire sa résidence tout en restant locataire (à loyer réduit) du terrain.
- C’est aussi le rôle des bailleurs sociaux pour la location simple et la location accession.
On peut rétorquer que le foncier notamment communal devient rare. Pourtant, les permis de construire et de lotir restent nombreux.
Dans le cadre du PLUI, il serait nécessaire de mettre en place des mesures permettant l’accès à la propriété pour les jeunes ménages.
Des solutions existent déjà.
« Article UA 2 / Occupations et utilisations du sol soumises à des conditions particulières
Toute opération à partir de 30 logements (collectifs ou individuels), comportera au· minimum 10% de logements à usage locatif financés par des prêts aidés par l’État de type PLAI, PLUS, PLS ou dispositif équivalent à intervenir. »
Même chose pour les zones UB et UC. Ce seuil de 30 logements peut sans doute être modifié.
D’autres peuvent être envisagées :
Dans le cas où de nouvelles zones devenaient constructibles, la collectivité pourrait être à l’initiative ou actrice de programmes ou opérations à destination des primo-accédants locaux.
Pendant ce temps, la commune n’entretient pas son patrimoine : Maison des Floralies, Maison Mourat, …


Et si l’objectif d’augmentation de la population permanente devenait un enjeu prioritaire pour notre ville …
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